Hier midi, la Coalition obésité a été représentée en réunion de présentation à la DGOS, du Ministère de la Santé. Etaient présents Muriel Coupaye, de l’AFERO, Fabien Brisard, du Think Thank CRAPS, Alina Constantin pour la Ligue nationale Contre l’Obésité, Barbara Mauvilain-Guillot pour les Banques Alimentaires et Théo Klargaard pour Novo Nordisk, montrant encore une fois l’union d’acteurs divers dans le domaine de l’obésité.

La mission de la coalition, ainsi que les diverses propositions qu’elle propose ont été discutées de manière animée, ainsi que les actions et plans de la DGOS pour le nouveau plan obésité, qui devrait voir le jour prochainement. L’offre de soins est au cœur du système de santé, et pour l’obésité, il y a encore beaucoup à faire et à réorganiser de manière à pouvoir offrir à tous une qualité suffisante et homogène de soins.

Les difficultés de la prise en charge dans le parcours de soins sont dues à la spécificité de l’obésité, considérée non pas comme une maladie chronique, mais comme un déterminant de santé uniquement et facteur de risque, à la responsabilité individuelle et non pas collective.

La vision réductionniste de la maladie à l’alimentation et la sédentarité, ainsi qu’au poids et corpulence comme principaux indicateurs de santé est due à une méconnaissance de la science. Elle conduit à de la stigmatisation sociétale et systémique, et, ce qui est encore plus grave, à une stigmatisation internalisée, puisque les personnes intègrent ces idées et ne cherchent donc pas d’aide médicale, s’isolant et en étant en errance médicale, arrivant trop tard chez le médecin, une fois que la maladie est installée et à un stade plus avancé, avec des comorbidités. L’impact est de nature à coûter beaucoup plus, à la société comme aux personnes elles-mêmes, et au-delà du domaine socio-économique.

Afin de faire enfin la promotion de l’état de la science à travers le système de la santé et de la société toute entière, nous devons, en tant que coalition, proposer aux acteurs politiques un soutien clair pour des actions politiques fortes, comme la reconnaissance de l’obésité en tant que maladie chronique et la formation des professionnels de la santé, véritables clés de voûte.

La prévalence ne fait qu’augmenter. Cette pandémie requiert toute notre attention et tout de suite, sinon elle va devenir impossible à endiguer, avec des conséquences terribles sur l’ensemble du système de santé et de l’économie du pays.